Résumé de l’intervention du camarade Justice Baako Ntarmah – secrétaire général du Syndicat général des travailleurs migrants (MLGWU) du Ghana à la 2e Conférence africaine de l’UIS à Dakar, au Sénégal, du 15 au 17 décembre
Au nom du Conseil exécutif du Syndicat général des travailleurs migrants (MLGWU) du Ghana, je souhaite adresser tous mes vœux fraternels à vous tous, réunis ici à l’occasion de la 2e Conférence africaine de l’UIS à Dakar, au Sénégal. Je remercie l’Union internationale des syndicats des travailleurs de l’agriculture, de l’alimentation, du commerce et des industries connexes, membre de la FSM, et son bureau régional africain au Sénégal pour l’excellent travail et pour l’invitation qui m’a été adressée à moi ainsi qu’à mon organisation MLGWU. Nous lui sommes particulièrement reconnaissants pour la promotion du travail sectoriel et le soutien aux travailleurs agricoles en Afrique.
Des millions de réfugiés et de travailleurs migrants ainsi que les membres de leurs familles sont confrontés à des problèmes tels que la faim, la malnutrition, la double exploitation, le racisme, la discrimination au travail et dans la société, en particulier dans les entreprises agricoles et de pêche. Nous luttons pour la libre circulation des personnes et le droit à la migration de la main-d’œuvre pour un travail décent, la sécurité alimentaire, l’eau potable, des abris dignes de ce nom, des soins de santé abordables et des prestations de retraite dignes en Afrique, autant de besoins qui ne sont pas satisfaits en raison de la crise politique et de l’activité des capitalistes et des impérialistes, qui essaient d’appauvrir les citoyens africains et les travailleurs migrants sur le continent.
L’Afrique est un continent dont les ressources humaines et naturelles sont surexploitées. Au Ghana, la sécurité alimentaire est devenue une priorité nationale aussi bien pour ce qui concerne la consommation humaine que l’alimentation des animaux, mais les ressources naturelles et les travailleurs migrants, en tant que ressources humaines dans les entreprises agricoles, sont surexploités. Il est donc très important pour nous, syndicalistes, de faire preuve de fermeté dans la lutte contre les employeurs impérialistes et leurs emplois précaires et/ou contractuels. Nous assumons pleinement notre engagement à assurer des conditions de travail durables aux travailleurs migrants dans les secteurs de l’agriculture et de la pêche.
L’agriculture est et restera le pilier de l’économie, car la majorité des Ghanéens et des Africains tirent leur subsistance du secteur agricole, source de réduction de la pauvreté.
La situation politique actuelle au Ghana est caractérisée par l’emploi précaire, la pauvreté, une forte augmentation du nombre de réfugiés, la faim et une migration irrégulière de la main-d’œuvre, ceci en raison de l’escalade politique et des désirs excessifs des hommes politiques et des capitalistes en Afrique.
En avril 2017, le gouvernement du Ghana a lancé le programme « Planter pour se nourrir et créer des emplois », afin de résoudre les problèmes de migration des jeunes vers les centres-villes et/ou à l’étranger partant à la recherche d’emplois non existants, mais aussi pour mettre un terme à la pratique honteuse du Ghana qui importe de la nourriture des pays voisins. Ainsi, la croissance du secteur agricole au Ghana est passée de 3,0% en 2016 à 8,4% en 2017.
Les travailleurs migrants sont essentiels au niveau international. Le 26 juillet 2018, le gouvernement a annoncé une augmentation de 10% du salaire minimum journalier national pour les travailleurs. La décision a été prise à l’issue d’une réunion de la commission tripartite composée du gouvernement, de l’organisation des travailleurs et de l’association des employeurs. Le syndicat MLGWU veille à ce que tous les travailleurs migrants et agricoles bénéficient de cette augmentation sans discrimination, car les salaires ne sont pas des cadeaux, mais la rémunération légale d’une relation d’emploi.
Le Syndicat général des travailleurs migrants (MLGWU) souligne que « les droits des travailleurs migrants ne sont PAS négociables ». Par conséquent, je tiens à assurer les travailleurs migrants, la classe ouvrière et les amis du monde entier que le syndicat MLGWU continuera de lutter pour défendre leurs intérêts, notamment dans le secteur agricole, mais aussi pour mettre fin au travail des enfants, au travail précaire, à la discrimination raciale, à la malnutrition et à la pauvreté créée par la barbarie capitaliste.
«Travailleurs migrants de tous les pays, syndiquez-vous maintenant! »