Par Pedro Milheiro, membre du Secrétariat de l’UITBB
Nous vivons dans une situation extraordinaire, dans laquelle nous rendons compte que les employeurs tentent de profiter de cette crise pandémique, aspirant un soutien financier public, ceux qui dénoncent toujours l’intervention de l’État sont désormais les premiers à réclamer une aide (ils voulaient même de l’argent gratuit).
La situation, en particulier des grandes entreprises et des multinationales, est utilisée pour réduire le revenu des travailleurs, tandis que d’autres petites entreprises ont été obligées de continuer à travailler pour ne pas fermer complètement leurs portes;
De nombreuses entreprises au Portugal ont fermé leur activité dans le cadre du lay-off simplifié, dans lequel les travailleurs étaient payés les deux tiers de leur salaire (30% par les entreprises et 70% par la sécurité sociale);
Au Portugal, nous traversons déjà une troisième période d’urgence nationale (qui se terminera le 2 mai), qui exige le confinement obligatoire de la population dans leurs maisons, uniquement avec la permission de sortir pour travailler, acheter de aliments et des médicaments;
Face à cette situation, les employeurs pensaient pouvoir faire une «loi de la jungle» dans les relations de travail, et notre intervention syndicale s’est faite autour de la défense des droits des travailleurs à différents niveaux, par exemple en opposition aux demandes de lay-off lorsqu’ils n’étaient pas justifiés, comme dans le cas de Rauschert, repoussant les intentions de retirer des droits et d’imposer des vacances forcées, agissant pour assurer les conditions de SST pour les travailleurs qui ont continué à travailler, porter plainte pour que la Inspection du Travail agisse, etc.
Nous avons déjà remarqué que la majorité du soutien va aux entreprises, et la crise aux travailleurs, comme en témoigne l’augmentation du chômage et les situations de salaires en souffrance;
Cette nouvelle réalité provoquée par la pandémie de COVID-19, nous fait réfléchir sur la nécessité d’agir pour la construction d’une nouvelle société, plus juste, sans exploités ni exploiteurs, et c’est pour cet objectif que FEVICCOM continuera de lutter;
Au Portugal, nous organisons deux célébrations pour les prochains jours, le 46e anniversaire de notre Révolution de la Liberté et la Journée internationale des travailleurs, le 1er mai;