L’UITBB à propos de la Journée mondiale des réfugiés – 20 juin 2021

L’UITBB à propos de la Journée mondiale des réfugiés – 20 juin 2021

Selon les données publiées récemment par les Nations unies, le nombre de personnes dans le monde déplacées par la force atteint actuellement 80 millions. Pour comprendre pleinement la signification de la Journée des réfugiés il est important de bien saisir ce qui se cache derrière ce chiffre :

Premièrement, cette situation est causée par les guerres et les interventions impérialistes, par la cupidité des capitalistes visant à contrôler et à exploiter les ressources naturelles ainsi que par la traite moderne d’esclaves, autant de causes qui directement ou indirectement ont entraîné le déplacement de millions de personnes dans le monde.

Aussi est-il important de rappeler que ces forces qui causent le déplacement de personnes sont les mêmes qui exploitent ces personnes lorsqu’elles arrivent dans les pays d’accueil et toujours pour faire plus profit. Il est d’autant plus aberrant de noter que d’aucuns sont dupes et pensent qu’il s’agit d’autres processus en cours. Or, nous ne sommes pas dupes : la cupidité impérialiste réduit des millions de personnes à l’état de réfugiés et la barbarie capitaliste exploite ces mêmes personnes en tant que main-d’œuvre bon marché, les réduisant en machines à sous anonymes et remplaçables dès lors qu’elles arrivent dans les pays d’accueil.  Pire encore, ils les accusent de tous les problèmes sociétaux, alimentant ainsi le racisme, la xénophobie et le fascisme.

Dans ce contexte l’UITBB observe toujours la Journée mondiale des réfugiés dans un esprit de solidarité internationale. Le mouvement syndical international de classe unit des millions de travailleurs partout dans le monde contre l’exploitation, indépendamment de leur origine, de leur nationalité, genre, couleur de peau ou religion. C’est pourquoi, nous appelons toutes les organisations membres de l’UITBB à défendre par tous les moyens possible les intérêts des réfugiés, à lutter pour les droits civils, des salaires dignes, l’amélioration des conditions de travail et de vie, la sécurité et la prospérité, à combattre toutes les formes de discrimination et le racisme ainsi qu’à agir en faveur de l’intégration des immigrés dans les sociétés locales les incorporant à la vie sociale, y compris aux syndicats.

Notre aide aux réfugiés doit aller bien au-delà des simples actes de charité: il importe de percevoir cette question comme un problème social profond qui ne saurait être éradiqué que par des luttes organisées, mettant à nu les véritables coupables et révélant aux masses populaires les vérité : la cause du problème réside dans la cupidité impérialiste et la barbarie capitaliste.

Michalis Papanikolaou

Secrétaire général