VII Rencontre Syndicale de Notre Amérique

31 mars – 2 avril 2016

Montevideo, Uruguay

«Les travailleurs en lutte pour construire des alternatives face à la crise globale du capitalisme»

L’offensive du capital s’accentue avec la continuation de la crise mondiale du capitalisme et elle se traduit par des conséquences extrêmement graves pour les travailleuses et travailleurs du monde entier.

La baisse des salaires, la flexibilisation et précarisation du travail, la sous-traitance et toute forme de surexploitation sont des réalités aujourd’hui. Cette aggravation génère du chômage, du sous-emploi, l’extension du phénomène de marginalisation sociale  la détérioration des conditions de vie des familles des travailleuses et travailleurs.

La crise ne se manifeste pas seulement dans le monde du travail, mais aussi dans les flux migratoires récurrents qui mettent en branle des millions de personnes sur toute la planète pour des raisons économiques, politiques et de guerre. Il est question d’un processus d’expropriation qui affecte les peuples du monde.

La lutte des classes traverse actuellement une phase caractérisée par la subordination croissante du travail, de la nature et de la société au capital et à son programme maximaliste : la libéralisation.

Ceci trouve son expression dans l’adoption récente du PTP Partenariat transpacifique, les avancées enregistrées au niveau de l’Alliance du Pacifique, l’ACS (Accord sur le commerce des services, en anglais TISA) et autres accords de libre-échanges ayant pour objectif le profit, l’accumulation du capital et la domination.

Les divers processus de transformation mis en œuvre au cours des dernières années sur notre continent traversent un moment historique, on pourrait dire qu’ils se trouvent à la croisée des chemins : soit ils progressent en s’approfondissant et en consolidant leurs liens avec  la grande majorités des masses populaires pour construire une alternative en vue d’une société plus juste et plus solidaire, soit ils flirtent avec les groupes du pouvoir nationaux, les transnationales et l’impérialisme nord-américain, entraînant notre continent dans un processus de recul historique.

C’est pourquoi, les travailleuses et travailleurs doivent construire la contre-offensive populaire au plan continental et mondial pour surmonter les conditions négatives qui les inféodent à la stratégie dominante du capital.

Depuis 2008, ESNA – la rencontre Notre Amérique, propose l’unité d’action du mouvement ouvrier mondial, nécessaire pour faire face de manière efficace aux conditions dans lesquelles s’exprime aujourd’hui le mécanisme de l’exploitation capitaliste.

Nous déclarons au nom de l’ESNA que nous devons relever le défi et construire les mécanismes de résistance et de rassemblement des forces populaires bien au-delà des territoires dans lesquels nous agissons. C’est pourquoi, notre invitation à la 7e Rencontre ESNA à Montevideo, Uruguay, du 31 mars au 2 avril 2016 est aussi une invitation à d’autres organisations de travailleuses et travailleurs du monde entier pour discuter d’une stratégie commune.

Nous proposons d’avancer dans l’organisation et la lutte du mouvement ouvrier pour faire face au projet du pouvoir. Notre objectif est de mettre fin à une situation où les travailleuses et travailleurs doivent payer le prix de la crise mondiale et de créer des conditions permettant la mise en œuvre d’un projet pour l’émancipation et la libération sociale.

Salutations cordiales,

MACELO ABDALA (secrétaire général PIT/CNT)

JORGE BERMUDEZ (secrétaire international PIT/CNT )

LEONARDO BATALLA (coordinateur ESNA)